Welcome to my website that serves as my portfolio ! My name is Louis-Guilhem Placenti and I'm an architect that does photography, rendering and write.

Louis-Guilhem Placenti

Pendant 800 ans, les moines de l’abbaye de Clairvaux ont regardé l’est céleste dans l’église abbatiale pendant leurs prières quotidiennes. Mais l’époque révolutionnaire a changé l’ordre du pays : l’église a été démantelée pour en faire les murs d’une prison et le regard s’est tourné vers l’Orient profane. Depuis ce saccage, l’armée de Napoléon se cherche loin de chez elle, dans un pays froid et inconnu. Gelés, affamés, les officiers et les soldats prisonniers se retrouvent dans la ville de Syktyvkar, dont l’accès avait été longtemps bloqué par l’autel.

La Roche-sur-Yon

Ville de Syktyvkar

Cela fait 212 ans que les soldats de Napoléon, capturés dans les neiges d’un pays étranger, sont rentrés chez eux. Les officiers locaux parlaient français, mais les hommes leur ont appris quelques mots dans la langue hachée, où les sons peuvent être prononcés la bouche fermée, sans dégager de chaleur supplémentaire.

Leurs petits-enfants entendent encore leurs grands-pères vieillissants parler de toutes les bizarreries de la campagne étrangère, mais il ne leur reste plus en mémoire que le touloupe de laine de l’un des soldats, échangé à un paysan avec une pipe de manufacture jurassienne.

Par le plus grand des hasards, deux descendants de soldats de Napoléon occupaient deux maisons à l’entrée de l’ancienne prison de l’abbaye de Clairvaux. Ils ne savaient pas eux-mêmes pourquoi, mais le soir, ils avaient l’habitude de boire du thé et de regarder vers l’est. Apprenant leur prédilection commune, ils construisirent un balcon entre les deux maisons, dont l’interstice pointait vers le côté effrayant et séduisant du monde. Tous les soirs, ils préparaient le thé et s’asseyaient pour attendre inlassablement une arrivée.

Pendant 800 ans, les moines de l’abbaye de Clairvaux ont regardé l’est céleste dans l’église abbatiale pendant leurs prières quotidiennes. Mais l’époque révolutionnaire a changé l’ordre du pays : l’église a été démantelée pour en faire les murs d’une prison et le regard s’est tourné vers l’Orient profane. Depuis ce saccage, l’armée de Napoléon se cherche loin de chez elle, dans un pays froid et inconnu. Gelés, affamés, les officiers et les soldats prisonniers se retrouvent dans la ville de Syktyvkar, dont l’accès avait été longtemps bloqué par l’autel.

La Roche-sur-Yon

Ville de Syktyvkar

Cela fait 212 ans que les soldats de Napoléon, capturés dans les neiges d’un pays étranger, sont rentrés chez eux. Les officiers locaux parlaient français, mais les hommes leur ont appris quelques mots dans la langue hachée, où les sons peuvent être prononcés la bouche fermée, sans dégager de chaleur supplémentaire.

Leurs petits-enfants entendent encore leurs grands-pères vieillissants parler de toutes les bizarreries de la campagne étrangère, mais il ne leur reste plus en mémoire que le touloupe de laine de l’un des soldats, échangé à un paysan avec une pipe de manufacture jurassienne.

Par le plus grand des hasards, deux descendants de soldats de Napoléon occupaient deux maisons à l’entrée de l’ancienne prison de l’abbaye de Clairvaux. Ils ne savaient pas eux-mêmes pourquoi, mais le soir, ils avaient l’habitude de boire du thé et de regarder vers l’est. Apprenant leur prédilection commune, ils construisirent un balcon entre les deux maisons, dont l’interstice pointait vers le côté effrayant et séduisant du monde. Tous les soirs, ils préparaient le thé et s’asseyaient pour attendre inlassablement une arrivée.